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Toutes les peaux se valent
Partir d’un poème pour créer un univers
Es-tu comme moi, curieuse de nature et fascinée par la diversité des êtres humains? Je veux contribuer à ma façon à la visibilité des femmes sur le Web et dans le monde. J’aime prendre le temps de m’inspirer de femmes uniques et absolument attachantes.
Je suis une hypersensible empathique. Je suis touchée par l’originalité, par la bonté, et par la générosité des gens. Et j’aime partager dans ce sens. J’ai beaucoup de plaisir quand je me promène sur ce réseau social qui aime partager des visuels et des styles de vie. Ça me permet de voir les milliers de possibilités créatives qu’il y a pour produire du contenu vidéo.
Je ne sais pas pour toi, mais Instagram est mon espace pour explorer, connecter et faire des découvertes.
J’ai envie de te raconter la fois où, en explorant, je suis tombée par hasard sur un poème de Marie-Belle Rédaction Créative. Il m’a tout de suite plu. J’ai décidé de lui dire et j’ai osé lui demander si elle me permettait que je m’inspire d’un poème de son univers. Non seulement elle m’a dit oui, mais elle m’a même proposé de collaborer à un projet de court métrage avec moi.
Parfois, on sème une graine et ça fait pousser un jardin
C’est à partir de cette rencontre qu’on a commencé à créer et à organiser l’aventure du projet Toutes les peaux se valent. J’adorais travailler avec cette femme. La joie et la passion qu’on mettait dans le processus nous ont permis d’aller plus loin que ce à quoi on s’attendait au départ. On a décidé de présenter des femmes de différentes cultures afin de réunir l’énergie de chacune dans une seule vidéo. Les femmes qu’on a abordées étaient emballées à l’idée de contribuer au message de solidarité, d’ouverture et d’égalité.
Mon rôle de vidéaste a été de les préparer à notre journée de tournage. De les outiller non seulement pour le matériel à apporter, mais aussi dans le mindset à avoir pour le grand jour. Je savais qu’en les préparant avec bienveillance, elles seraient prêtes à performer avec plus de confort et de confiance.
Nous étions prêtes à porter un message vidéo pour connecter et faire découvrir des univers féminins uniques et pétillants.
Jour de tournage dans la créativité et la douceur
Si j’avais su que ça ne se passerait pas tout à fait comme je m’y attendais, je me serais préparée à l’éventualité de ne pas avoir toutes les femmes sur place. On a eu une annulation de dernière minute. Quand je dis dernière minute, je parle de la veille du tournage. On ne pouvait pas reculer. Tout était planifié. Les filles avaient réservé leur temps dans leur horaire. On a décidé de faire confiance à la vie et j’ai accueilli ça dans un lâcher prise assez surprenant, merci.
Est-ce que ça t’arrive de te faire mettre devant un mur, toi aussi? Que fais-tu dans ce temps-là? As-tu tendance à abandonner? Où trouves-tu des solutions pour traverser le mur?
C’est ce que j’ai fait. J’ai trouvé un plan B. Avec l’aide de ma muse, Marie-Belle, on a cru que ça fonctionnerait, autant sinon plus, et on a vécu cette journée dans un bonheur qui m’a beaucoup ému.
Chaque modèle a eu son moment pour exprimer et partager son essence. Je les dirigeais dans les gestes, les regards, la position du corps. Je leur donnais aussi beaucoup de place pour improviser, selon leur feeling. Chacune avait son lieu pour vibrer et être filmée. J’étais accompagnée de mon mentor et fidèle allié et ami, Jean-Philippe Emile, vidéaste @videobyjap. On a suivi le storyboard à la lettre, méticuleusement. Mais on est ouvert à des idées qui peuvent monter live. On a toujours des idées fabuleuses dans ces moments-là. J’appelle ça l’inspiration de l’instant. On ne crache jamais sur ces cadeaux de la vie qui arrivent spontanément. Ils sont précieux.
Conclure avec le soleil et des sourires
Quand on est sur un plateau de tournage, c’est comme sur un chantier de construction. On ne peut pas tout prévoir. Mais on se prépare et on s’organise pour éviter les embûches, les erreurs, le manque de temps pour tourner l’ensemble de l’œuvre. On doit être ferme et douce à la fois. Et faire en sorte que les participantes se sentent comme sur un nuage.
Lors de cette journée, j’ai connecté avec 4 merveilleuses personnes : Ronza Bridy Naufal, Annick Lamoureux Senosier, Sophie Lundholm et la poète Marie-Belle Ouellet. Nous nous étions réunies dans un lieu magique : le Parc Historique de la Pointe-du-Moulin. La journée était formidable. Le soleil nous offrait sa chaleur. Le bord de l’eau et ses attraits offraient leur beauté à l’œil de l’artiste. Nous nous sentions confortables dans ce cocon lumineux rien que pour nous. Les candidates avaient les yeux remplis de joie. Elles savaient qu’elles étaient en train de faire quelque chose de grand pour toutes les femmes.
Nous avions une maquilleuse et une photographe directement sur place pour chouchouter chacune d’elles. L’expérience fut si agréable. Nous avions créé un espace d’échanges, de partages et de sollicitude hors du commun.
Les dernières minutes du tournage furent profondément émouvantes. Elles étaient réunies sous l’œil de ma caméra. Le soleil venait de descendre et s’apprêtait à disparaître à l’horizon.
Leur peau brillait une dernière fois dans la lumière du jour. Les frissons que j’ai eus lorsque je me suis rendu compte qu’on avait accompli l’aventure ensemble.
Des larmes de joie, des applaudissements, des rires. Je me souviendrai toujours de cette journée d’août où on a fait de la magie pour réaliser un court métrage inspiré d’un poème.
Merci la vie de mettre sur mon chemin les bonnes personnes. 😉
Marie-Christine, Ta vidéaste hypersensible xx
Mais tu pleures toujours pour rien!
Est-ce qu’on vous a souvent répété cette phrase? Moi oui. On m’a aussi fait ce genre de commentaire :
Mais tu es trop susceptible! Tu te fâches toujours pour rien. Tu prends tout personnel! Tu tournes toujours tout au drame! Tu es bien que trop sensible! Tu angoisses pour rien. Tu devrais t’endurcir.
Oui, je suis TRÈS sensible, TRES émotive. Mais pas TROP!
Je suis hypersensible. Je suis empath, et fière de le dire haut et fort.
Avez-vous souvent l’impression de ne pas cadrer dans le moule, de ne jamais être comme les autres?
En tant que personne hypersensible, nous avons un système nerveux différent, hyper réactif. Nous n’avons pas les mêmes filtres que d’autres personnes pour bloquer certaines stimulations de notre quotidien, telles que les émotions, les sons, les lumières très fortes, les énergies puissantes, etc.
Cette condition touche 20% de la population générale; 50% femmes, 50 hommes. Le niveau d’hypersensibilité est très variable d’une personne à l’autre. Les empaths se situent à l’extrémité supérieure du spectre de l’hypersensibilité.
L’auteure Elaine Aron est une référence quand on parle d’hypersensibilité. Elle et son mari ont fait beaucoup de recherches sur le sujet. Ces livres sont une source privilégiée d’informations pour toute personne qui veut en savoir plus sur cette condition d’hypersensibilité.
Elle a développé un acronyme pour résumer les caractéristiques d’une personne hypersensible.
- D : Depth of processing. Nous sommes constamment en train de percevoir les stimuli de notre environnement et de les analyser en profondeur.
- O : Overstimulation. En raison de cette perception constante des stimuli de notre environnement externe et interne, nous pouvons facilement être surstimulé.
- E : Empathy and strong emotions. Nous avons un grand sens de l’empathie. Nous ressentons facilement les émotions des autres.
- S : Sensitivity to subtleties. Nous sommes très sensibles à tous les changements dans notre environnement (énergie, odeur, son, émotion).
Les empaths ressentent des formes d’énergies encore plus subtiles. Nous pouvons ressentir l’énergie d’une pièce, l’énergie d’une personne, et même l’énergie de la planète, pour certaines personnes. Les empahts sont nés avec des pouvoirs magiques tels que des dons de clairvoyance, de clairaudience, télépathie, etc. Ce sont des personnes qui ont un très grand ressenti et un grand niveau de conscience.
Les empaths ressentent en premier et analysent par la suite. Nous sommes presque constamment connectés au niveau du cœur.
Donc si j’en reviens à la fameuse phrase : Mais tu pleures toujours pour rien. J’aimerais vous dire ceci. Oui, je pleure beaucoup et souvent, et ce, pour pleins de raisons. Et toutes ces raisons sont bonnes!
Je pleure quand j’aime très fort, je pleure quand j’ai une grande joie, que je suis émue, touchée par une parole, un regard, un geste, une musique, un toucher qui me donne du désir et du plaisir dans chacune de mes cellules.
Je pleure quand j’ai mal, quand j’ai peur, quand je ne sais plus, quand je n’en peux plus, quand la colère fait rage, que mon cœur veut exploser en mille miettes parce que le conflit fait rage.
Je pleure parce que je suis vivante, parce que je ressens la vie comme peu de personnes peuvent la ressentir.
Oui, j’ai apprivoisé cette hypersensibilité au travers des années et j’ai appris à l’aimer.
Je sais maintenant que mon hypersensibilité est un atout, un cadeau de la vie.
Moi j’ai envie de vous dire, osez ressentir avec intensité, osez vos émotions, vos larmes.
Vous êtes de belles âmes qui sont sur la Terre pour éveiller les consciences. Vous avez une grande mission. Et si on unit nos voix, on se sentira plus forts, moins seuls.
Marie-Christine